L'activité physique
Focus sur un soin de support
Aujourd’hui, pour tous, il est recommandé d’avoir une activité physique de 30 minutes par jour d’intensité modérée (marche, montée d’escaliers, nage de loisir, vélo à 15km/h) à élevée (course à pied, vélo à 20km/h) au moins 5 jours par semaine.
L’activité physique est définie comme « tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui entraîne une augmentation de la dépense énergétique par rapport à la dépense énergétique de repos ». Elle peut être classée en quatre principaux domaines : l’activité physique liée aux déplacements actifs (marche, vélo, montée des escaliers...), aux activités domestiques (ménage, bricolage...), aux activités professionnelles et enfin aux loisirs (jardinage, activités sportives...).
L’activité physique est à différencier du sport qui est plutôt associé aux notions de performance et de compétition.
Les personnes atteintes de cancer sont particulièrement encouragées par les oncologues ou les médecins traitants à pratiquer une activité physique. Un exercice régulier, même de faible intensité, sans en faire une obligation, apporte toujours des bénéfices par rapport à un état sédentaire et à l’inactivité.
Cet article a pour objectif de vous aider à comprendre les bénéfices et les enjeux liés à ces préconisations pour votre proche (mais aussi pour vous-même). En effet, le rôle des aidants est crucial pour que les personnes atteintes de cancer adhèrent et maintiennent une activité physique.
Ce que disent les études scientifiques
- Les connaissances scientifiques actuelles mettent en évidence des bénéfices en termes de qualité de vie.
- Une pratique d’activité physique d’intensité modérée, de type yoga ou techniques de relaxation, semble améliorer l’anxiété.
- Une meilleure estime de soi et une amélioration de l’image corporelle sont également constatées.
- Des études confirment son efficacité sur la réduction de la perception de la fatigue liée au cancer. Les résultats montrent une diminution approximative de 25 % du niveau perçu de fatigue, pouvant atteindre 35 % dans le cas du cancer du sein. La diminution du niveau de fatigue peut être évaluée à 20 % pendant le traitement et à 40 % après la fin des traitements.
- Dans les cas de cancers de la prostate ou de cancers du sein, les études confirment la faisabilité de l’activité physique et suggèrent un impact positif sur les éventuels effets indésirables des traitements hormonaux, comme un maintien ou une augmentation de la masse musculaire, une amélioration de la force et de l’endurance musculaires et la prévention de la perte osseuse.
- L’impact est aussi particulièrement important pour diminuer le risque de récidive (d'environ 40%).
Certaines associations proposent des séances d’activité physique adaptée. Dans ce cas, l’activité physique correspond aux besoins et aux capacités de la personne qui est atteinte d’une pathologie donnée, comme le cancer.
Au-delà de la pratique, ces séances collectives créent du lien social. Elles favorisent des moments pour soi, en dehors du quotidien, des occasions de rencontres, d’échanges (pas forcément autour de la maladie) et le soutien mutuel.
Les soins de support et donc l'activité physique peuvent être pris en charge financièrement, totalement ou en partie, par des associations (Ligue Contre le Cancer, etc.) ou des organismes (Réseau de cancérologie, mutuelles, laboratoires, etc.). Si vous résidez en Normandie, vous pouvez vous reporter à la rubrique "Contacts" pour connaître ce qui existe à proximité de chez vous et les conditions d'accès.
Il est nécessaire d'en parler à un médecin pour faire un bilan et vérifier qu’il n’y a pas de contre-indications à cette pratique.
Charlotte VandenBussche, chargée de prévention chez Siel Bleu, nous explique ce qu'est l'activité physique adaptée, le déroulement d'une séance et les bénéfices physique et psychologique qui en découlent.